La quinzaine du rempotage
Avec ce printemps précoce, bon nombre d’espèces se sont réveillées tôt cette année à l’image des Lonicera, des troènes, des mélèzes, des ormes ou encore des taxus qui ont les bourgeons déjà bien gros ou bien ouverts.
Avec des températures avoisinants parfois les 15°C à l’ombre, j’ai profité de cette quinzaine - en congés -, pour planter ou rempoter à tour de bras.
D’abord le plein champ. J’ai mis en pleine terre de jeunes plants de pins noirs d’Autriche, des boutures de genévriers d’une année, des picea abies issus de semis de 2015 et de jeunes plants d’ifs préalablement ligaturés.
J’en ai également profité pour sabrer presque tous mes plants de pleine terre dans l’espoir de leur donner un peu de mouvement et de la conicité. Ne reste plus que les ormes Nire à planter.
Mes lonicera nitida prélevés en juin 2016 ont été placés dans de petites caisses de culture en plastique marron, imitant le « vrai » pot à bonsai. Leurs pains racinaires ont été réduits au moins de moitié, les grosses racines ont presque toutes été coupées au plus court dans l’optique de générer un maximum de radicelles. Une importante taille de structure a été faite : la plupart se retrouve sans branche, uniquement avec des bourgeons plein le tronc. Ils ont été placés à l’ombre et de l’engrais organique leur a été donné. Dans 15 jours, il aura fermenté et commencera à agir, les lonicera prendront place mi-ombre. En espérant, une belle pousse printanière.
Travail sur un double plant de lonicera que j'ai séparé l'un de l'autre. La quasi-totalité des branches ont été coupées. Il reste deux têtes, l'une d'elle rapidement
La quasi-totalité de mes arbres ont été rempotés dans des contenants plus petits : prunus spinosa, troènes, charmes, ormes et érables ont rejoint un pot intermédiaire. Dans un ou deux ans, ils prendront la direction d’une poterie à bonsai en attendant leur pot définitif…
Prunus spinosa
Erable champêtre
Buis du sud de la France
Bouture de cotoneaster. Mame.
J’ai aussi rempoté une dizaine de petits ifs d’un diamètre de 3 à 5 cm pour une hauteur totale de 20 à 25 cm. Certains ne feront pas plus de 15 cm de haut dans quelques années.
Première séléction de branches sur un if.
Pour ce faire, j’ai utilisé de la pumice, des petits morceaux de charbon de bois (fongicide) et un peu d’écorce de pin compostée (pour l’acidité).
Chaque soir, j’ai tamisé et lavé les vieux substrats des grosses caisses de culture pour les recycler. Et oui, contrairement à l’akadama, la pumice et la pouzzolane se recyclent fort bien : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se recycle !